Ce bâtiment qui commence à alimenter les critiques n'en finit pas de faire parler de lui dans le landerneau Rochois et au-delà.
Son coût initialement prévu de 2 736 025, 63 € HT est déjà largement dépassé. La nouvelle municipalité avait déjà voté une rallonge de 450.000 €, avec une ouverture à l'automne 2014.
Début 2015 on est encore dans l'incapacité de prévoir une date d'utilisation.
Les critiques fusent déjà à foison, principalement sur le choix du projet qui par sa facture s'incorpore assez mal dans le contexte du quartier dit historique, avec ses grandes façades vitrées Est et ouest, avec un grand porche d'entrée accessible depuis la façade ouest par un grand escalier "casse- gueules" muni de gardes- corps peu moyenâgeux, une profusion de velux dans les combles, des pierres d'angle en pierre de taille revêtues de peinture;
une couverture en tuiles ordinaires, non "écailles", alors que l'on a bien "enquiquiné" les habitants du quartier qui rénovaient leurs toitures en imposant ce "genre de tuiles " etc...
L'architecte des bâtiments de France a pourtant bien du avoir connaissance du projet !!
Cerise sur le gâteau les travaux ont été menés en dépit du bon sens:
S'agissant de la rénovation et de la transformation d'un très ancien bâtiment, les travaux de gros œuvre sont toujours très délicats à réaliser et souvent mésestimés par l'architecte, et les autres intervenants.
L'architecte, le bureau de contrôle, le conducteur de travaux, semblent avoir été aux "abonnés absents", et certaines entreprises incompétentes ou mal dirigées:
Dés le départ une présence d'amiante non soupçonnée a nécessité l'intervention d'un "diagnostiqueur", et d'une entreprise spécialisée ce qui a retardé le début du chantier de deux mois.
Une fois les travaux commencés nouvel arrêt de deux mois suite à la découverte de vermiculite, matériau .isolant dans les planchers pouvant contenir de l'amiante.
A qui doit-on imputer cette erreur de diagnostique!!
Plus de quatre mois d'interruption de chantier désorganise complètement les plannings des entreprises, et peu expliquer certaines défaillances de celles-ci ayant des engagements par ailleurs:
L'entreprise principale Merillon de Vallières, déjà branlante au moment de l'adjudication, tombée en faillite au milieu des travaux remplacée par l'entreprise Chioso de Fillinges:
Une entreprise avec une sérieuse réputation:
L'entreprise de charpente trop pressé de découvrir la toiture a laissé pourrir le bois de la charpente pendant un hiver sans protection ce qui a nécessité son total remplacement non prévu:
Elle avait oublié les arrêts de neige, et on peut bien s'interroger sur la bonne ventilation de la double toiture :!!
L'électricien a été victime d'un vol de câbles important déjà mis en œuvre avec détérioration des cloisons pour récupérer le cuivre, et d'une bobine de 500 m de câbles en attente, et sa prestation laisse bien à désirer.
Ce qui intrigue beaucoup les passants qui contemplent ce chef d'œuvre, c'est le grand escalier non couvert situé sur la façade nord du bâtiment pour accéder à une grande terrasse d'entrée en partie couverte, qualifié de "casse-gueule" par certains (surtout l'hiver) et la balustrade qui n'a rien de moyenâgeux.
Il faudra être un alpiniste expérimenté pour le gravir!!
Cette grande terrasse a elle aussi des marches avec le même qualificatif!!
L'architecte obnubilé par les escaliers semble avoir oublié La formule de Blondel:
C'est une formule pour obtenir la largeur (g) et la hauteur (h) d'une marche d'escalier.
Il est basé sur un pas = 64 cm (un pas de l'homme en général)
La formule 2H+G=64 cm
La hauteur d'une marche confortable pour un escalier étant de 17 cm le giron (largeur de la marche) doit donc être de 64-34= 30cm:
Et aussi la réglementation sur les gardes corps dans les établissements recevant du public de tous âges
A qui incombera la responsabilité en cas d'accident?
On peut également s'interroger sur l'utilité de cet escalier très couteux, (une fantaisie du concepteur)l'accès au porche d'entrée pouvant se faire très facilement depuis la place Saint François avec beaucoup moins de marches!!
Bref ce projet déjà bien mal choisi au départ a bien connu tous les avatars possibles et imaginables dans son exécution, ce qui entraînera inévitablement un surcoût important pour l'achever et probablement des malfaçons qui espérons le ne seront pas très importantes, mais pour le moment "Dieu seul le sait", car c'est au fur et à mesure de l'exploitation, quelles seront constatées!!
La rallonge votée par le Conseil Municipal sera sans doute insuffisante ,et ne sera pas la seule pour l'achèvement complet des travaux intérieurs et l'aménagement des abords du bâtiment bien dégradés.
Façade nord bien "tarabiscotée" avec vue sur la tour médéviale !!
Un escalier "casse- gueule"avec deux volées latérales,des gradins au centre pourqui,pourquoi ,sur la façade nord !!
Un petit escalier face sud
A gauche une double toiture bien ventilée d'une maison inoccupée,a droite la toiture de la médiathèque sans ventilation!!
Je ne reconnais bientôt plus le vieux quartier du Plain château car y compris cette médiathèque, on y fait n'importe quoi malgré son classement le 09/06/1943 par la Direction régionale de l'environnement RHONE-ALPES.
La preuve
Cette construction à l'extrémité de la rue du Collège
Et ces fenêtres sur cette rénovation de facàde
Qui est chargé de faire respecter ce classement!!
Toutes les constructions nouvelles ou les modifications de façades devraient être en principe soumises à l'accord de l'Architecte des monuments classés !!
On l'ignore peut-être !!