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2 juin 2017 5 02 /06 /juin /2017 17:51

Notre-Dame-des-Landes : trois médiateurs nommés pour débloquer le dossier

Ces médiateurs auront six mois pour proposer une solution sur un projet très controversé lors du quinquennat de François Hollande. Ils seront reçus jeudi à Matignon.

Source AFP
Publié le 01/06/2017 à 17:33 | Le Point.fr

Trois médiateurs vont se pencher sur le dossier très enlisé de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique. Projet très controversé, il avait suscité de nombreuses oppositions pendant le quinquennat de François Hollande, y compris de la part de l'actuel ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot. Pour l'instant, les noms de ces trois médiateurs n'ont pas été révélés. Ils auront six mois pour mener leurs travaux.

Ce dossier polémique a empoisonné le quinquennat du président François Hollande et divisé le gouvernement, opposant notamment la ministre de l'Environnement Ségolène Royal et le Premier ministre Manuel Valls, favorable au projet. Les médiateurs doivent être reçus jeudi à 18 h 30 à Matignon par le Premier ministre Édouard Philippe, Nicolas Hulot et la ministre des Transports Élisabeth Borne, afin de lancer la médiation.

Ces trois médiateurs seront chargés d'« envisager les solutions permettant de répondre aux impératifs d'aménagement, dans un dialogue apaisé avec les acteurs et dans le respect de l'ordre public », a indiqué Matignon dans un communiqué. Ils devront examiner les enjeux au regard des dernières données économiques (prévisions de trafic, coûts, empreinte carbone, etc.).

Objectif : faire baisser la tension

« Nous allons remettre les choses à plat », a assuré Nicolas Hulot il y a quelques jours. Le ministre, qui a aussi la main sur les Transports, s'est dit « intimement convaincu qu'il y a de possibles alternatives à Notre-Dame-des-Landes qui peuvent nous permettre, à tous, de sortir par le haut ». Selon lui, la médiation « en fera la démonstration ».

Le rapport des médiateurs doit permettre au gouvernement de prendre une décision « claire » et « assumée », selon les termes d'Édouard Philippe, qui juge « urgent de faire baisser la tension » sur ce projet polémique lancé au début des années 70. Il prévoit le transfert de l'aéroport de Nantes-Atlantique, au sud de l'agglomération, vers Notre-Dame-des-Landes, à 20 kilomètres au nord de la ville.

Les partisans du nouvel aéroport l'estiment nécessaire au développement économique de la région. Pour ses opposants, dont une partie est installée sur place, une modernisation de l'aéroport actuel suffirait pour absorber l'augmentation du trafic, dont l'ampleur fait débat.

Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait souhaité « une dernière fois, regarder les choses » en termes « économiques, environnementaux, d'empreinte carbone, de capacité à développer » et avait dit vouloir nommer un médiateur et se donner six mois avant de décider. Trois associations favorables à la nouvelle infrastructure se sont d'ores et déjà inquiétées de la médiation proposée et ont demandé à être reçues à Matignon.

Alternatives « inacceptables »

Dans une lettre envoyée à Édouard Philippe fin mai, Des ailes pour l'Ouest, l'Association contre le survol de l'agglomération nantaise (Acsan) et le Collectif citoyen engagé pour le transfert de l'aéroport (Coceta) se disent « prêts à [s']associer à une médiation qui viserait à apaiser la tension sur place », mais pas à une étude des alternatives à Notre-Dame-des-Landes qui serait, elle, « inacceptable ». Une médiation qui viserait à étudier ces alternatives « serait inacceptable pour les 500 000 personnes qui ont voté » lors de la consultation organisée en Loire-Atlantique le 26 juin 2016, avertissent-elles, dénonçant des alternatives « irréalistes » et qui « ont déjà été étudiées ».

De son côté le président (LR) de la région Pays de la Loire, Bruno Retailleau, s'est dit « favorable » à une médiation à condition qu'elle ne serve pas à « enliser le dossier ». Le référendum départemental de juin 2016 a récolté 55 % de oui, mais la consultation portait seulement sur « êtes vous pour ou contre Notre-Dame-des-Landes » et n'évoquait pas un agrandissement de l'actuel aéroport. S'il avait refusé d'« écarter » le résultat de la consultation publique contestée de juin, le candidat Emmanuel Macron s'était aussi montré ouvert à la modernisation de l'actuel aéroport. De nombreuses études, et même une « commission du dialogue » organisée début 2013, ont échoué ces dernières années à faire naître un consensus sur ce dossier.

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Monsieur Hulot, notre ministre de l'environnement  est sans doute parti en vacances en oubliant ce dossier très brûlant pour ne pas se "mouiller" !!

 

 

Published by Un Sage