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15 mai 2017 1 15 /05 /mai /2017 10:01

RÈGLEMENT DE COMPTES 

Alors que tous les regards étaient tournés vers l'Elysée et la passation de pouvoir entre François Hollande et Emmanuel Macron, Manuel Valls s'est confié au JDD dimanche. L'ancien Premier ministre n'a pas mâché ses mots sur le chef de l'Etat sortant et son successeur

Il en a gros sur le cœur, Manuel Valls. Après sa défaite retentissante à la primaire de la gauche, son ralliement à Emmanuel Macron , qualifié de "trahison , durant la campagne présidentielle, l'ancien Premier ministre sort d'une nouvelle séquence douloureuse cette semaine. Lui qui espérait briguer un poste de député sous la bannière d'En Marche a vu sa candidature retoquée , bien que le parti présidentiel a annoncé qu'aucun candidat REM ne serait investi face à lui.

L'homme demeure blessé mais combatif, à en croire Anna Cabana, ce dimanche dans le JDD. La journaliste raconte son entrevue avec l'ancien Premier ministre où ce dernier affirme : "De manière immodeste, je pense qu'on a besoin de moi. On a besoin de moi au Parlement", justifie l'élu d'Evry, qui n'y va pas avec le dos de la cuiller pour qualifier François Hollande, Emmanuel Macron et son entourage.

Je suis extrêmement lucide sur Macron et sur son équipe. Hollande est méchant, mais dans un cadre. Macron, lui, est méchant, mais il n'a pas de codes donc pas de limites", lance ainsi l'ex-locataire de Matignon. Et d'ajouter plus loin, au sujet de la décisision de la République en marche de ne pas lui opposer de candidat lors des législatives : "il n'y a rien de magnanime dans cette histoire". "On joue jusqu'au bout, on l'humilie, on l'isole, le tout pour finir par une solution de compromis", affirme-t-il à propos de lui-même." Mais ils l'ont fait de manière tellement appuyée que ça s'est retourné contre Macron. C'est devenu le cas Valls", dit encore l'ancien chef de gouvernement.

S'il reconnaît avoir "réfléchi à arrêter" après sa défaite à la primaire socialiste fin janvier, Manuel Valls affirme tout de même avoir envie de repartir au combat : "Au moment où survient la recomposition que j'ai toujours souhaitée, je vais être spectateur? Non ! Je veux être dans cette séquence", glisse-t-il. Quant à d'éventuels regrets de ses trois ans passés à Matignon, l'ancien Premier ministre en reconnaît au moins un : que François Hollande lui ait imposé le 49-3 pour faire passer la très discutée "Loi Travail". "A l'instant où on fait le constat que le compte risque de ne pas y être, il ne dit pas le contraire", admet-il, un brin amer.

 

 

 

Published by Un Sage